Hier soir à la bibliothèque de Malmedy, s'est déroulée une rencontre avec Bernard Hennebert et les concepteurs de Verviers, Balade au Fil des Mots, dans le cadre du programme 'Hors Champs'. Développé depuis quelque trois ans par les bibliothèques de Malmedy, Vielsalm et Waimes, il revisite les questions qui se posent à propos de la lecture, en particulier concernant les 11 à 15 ans. La rencontre d'hier s'adressait, elle, à tout public et l'on a pu constater que ce celui-ci se composa exclusivement d'adultes.
Nous reprenons ci-après quelques un des thèmes abordés :
- Le bien culturel est devenu un produit commercial, malgré sa spécificité (définie par B. Hennebert comme procurant un 'supplément d'âme' lequel peut être décrit comme ayant pour effet de faire évoluer la pensée et d'activer la citoyenneté).
- En conséquence, il convient de réglementer la vente de ce produit. C'est le politique qui légifère, et il le fera si l'électeur l'y pousse.
- Or, le public a été amené à défendre les intérêts des artistes (en réclamant un payement adéquat pour leur production) avec pour conséquence qu'il ne défend pas ses propres intérêts.
- La création d'une association de défense des droits de l'usager culturel trouve son origine dans ce qui précède.
- Notamment sous l'effet de ce mouvement associatif, la Communauté française de Belgique (CFWB) est le seul pouvoir au monde a avoir voté un code de bonne conduite des secteurs culturels subsidiés.
Le point d'ancrage de la discussion avec l'initiative citoyenne de Verviers, Balade au Fil des Mots est peut-être à rechercher dans le fait que ladite initiative n'est pas orientée vers le profit.
En effet, Verviers Ville des Mots 2011, fête de la langue française, a consisté en une série de réalisations (principalement) visuelles par des structures et individus dont les frais ont été le plus souvent partiellement couverts, mais qui n'ont pas été à proprement parler rémunérés. Le budget de l'action fut constitué de subventions (CFWB, Région Wallonne, Province de liège, Ville de Verviers), d'une part fournie par l'opérateur culturel désigné pour coordonner le programme (CCRV), d'un sponsoring et de bénévolat.
Il serait utile d'entamer une réflexion systématique sur le mode de financement en matière culturelle. Avis aux amateurs !
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