Déjà en 2007, le cinéaste verviétois Marco Zagaglia entendait (re)valoriser les accents régionaux dans ses films :
« Ce qui m’intéresse dans le jeu d’acteur, c’est le travail de l’accent. Je pense qu’en Belgique, c’est quelque chose qui n’est pas valorisé du tout et qui est même mis de côté alors qu’en Italie, ça fait partie de la culture. Dans les écoles de cinéma, en Italie, on apprend à jouer avec l’accent. Ici, à l’ IAD ou à l’ INSAS, on le gomme. Pour Ragazzo Rosso, j’ai rencontré des comédiens de Liège ou de Verviers qui avaient perdu l’accent. Quand je leur demandais de jouer avec l’accent, c’était tout un travail pour le récupérer. Moi, j’ai vraiment envie de revaloriser un certain type d’accent sans qu’il soit potache, comme ça été fait ailleurs. J’imagine mal des histoires ancrées à Verviers dénuées du moindre accent, c'est invraisemblable ! ».
L'accent, on le sait, varie dans l'espace et dans le temps.
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